Epicerie sucrée

Eric Duquénoy

Installé à Saint-Bernard, mon premier rucher m’a rapidement permis de comprendre que les ressources alimentaires des abeilles sont limitées dans le temps et dans la diversité.

Je me suis pris de passion pour les abeilles voici une quinzaine d’années. Professionnel depuis 2013 je gère aujourd’hui 350 colonies. 

Pour ces raisons j’ai fait le choix d’une apiculture transhumante, ce qui signifie que je déplace les ruches sur différents sites en fonction des ressources mellifères qu’offre la végétation au cours des saisons printemps été et automne. Selon moi c’est de toute évidence un contrat gagnant pour les abeilles qui profitent d’une diversité alimentaire qu’elles ne connaîtraient pas en restant sur des ruchers sédentaires, gagnant pour l’apiculteur qui récolte différents miels pour le plaisir de ses clients.

Actuellement mes zones de production se trouvent dans le Jura, la Dombes, le Bugey, le Beaujolais, la Drôme, le Vaucluse et la Loire.

Après la récolte je procède à l’extraction du miel à froid pour ne pas nuire à sa qualité, puis je le passe au tamis. Ensuite, la décantation du miel en maturateur, sans le chauffer, permet de le débarrasser des plus fines particules de cire qui s’agglomèrent en surface.

Après cette étape la plupart des miels vont figer. La cristallisation du miel est un phénomène naturel qui témoigne de sa qualité. Afin de le mettre en pot j’ai donc besoin de le défiger ; pour cela je le porte à 40°C pour ne pas altérer ses qualités organoleptiques. Je prends soin de ne pas entièrement défiger le miel, ainsi, en l’homogénéisant il retrouvera sa cristallisation d’origine quelques jours après sa mise en pot.